En 2002, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, décidait, sous la pression des autorités britanniques, la fermeture du camp de la Croix Rouge de Sangatte. Amnesty International avait prévenu à l’époque: "Si le centre est fermé brutalement, cela ne fera pas disparaître les réfugiés». En effet, depuis, les Migrants, venus pour la plupart d'Afghanistan, d'Irak, d'Iran, ou de la Corne de l'Afrique ont continué à affluer sur le littoral, de la Bretagne à la Belgique, en quête d'un passage en Angleterre. En raison de la situation politique de leur pays, la France ne peut renvoyer ces réfugiés, qui fuient la guerre ou les persécutions et souhaitent avant tout rejoindre la Grande-Bretagne pour y demander l’asile. En attendant de pouvoir passer de l’autre côté de la Manche, ce qui leur prend des semaines, parfois des mois, ces hommes, ces femmes et ces enfants, souvent traumatisés par ce qu’ils ont vécu chez eux et pendant leur voyage, survivent donc dehors dans des conditions de vie et d’hygiène épouvantables, harcelés par la police. Ils s’organisent comme ils peuvent, par communautés, établissant des campements de fortune qui sont régulièrement détruits par les CRS. En vertu des accords de Dublin, ces Migrants ne peuvent demander l’asile que dans le premier pays d’Europe traversé, souvent la Grèce, qui n’accorde quasiment aucun asile. Pour  tenter d’échapper à cette règle, et au fichier européen d’empreintes digitales européen (Eurodac), ils brûlent, poncent ou tailladent le bout de leurs doigts...

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